Historique
de la maison de retraite Saint-Joseph
Fondée en 1880 par les 3 abbés Dupont, issus d'une famille nayaise de 10 enfants. Parmi ceux-ci : 3 prêtres et 4 religieuses (2 dominicaines et 2 filles de la Croix). Ils reçurent le concours de M. et Mme Quevreux, bienfaiteurs de l'oeuvre. Tous ensemble, ils ont donné un bel exemple de charité. Les 3 frères Dupont furent enterrés dans la crypte située sous la chapelle de la Maison.
Monsieur l'Abbé André Dupont, a été le maître d'oeuvre. C'est à lui que reviennent la conception des plans et le suivi des travaux. A l'époque, les spécialistes furent unanimes pour reconnaître l'intérêt de cette construction du fait de la bonne disposition du plan, et de l'intelligence avec laquelle furent organisés tous les services. En outre ce fut un exemple à signaler que l'édification d'un monument spécial pour un hospice à vocation cantonal.
Le 11 octobre 1883, l'Abbé André Dupont passa ses pouvoirs aux filles de la Croix avec avec pour objectifs « de loger, nourrir, soigner et traiter avec bonté, respect et affection, ceux qui ont choisi cette maison hospice cantonal ». Tel fût, dès l'origine, l'idéal proposé.
« En caisse, le 11 Octobre 1883 : 91 francs – mobilier et caisse, tout a été remis aux soeurs qui sont rentrées le jour même. Que Dieu les bénisse et les assiste dans l'oeuvre de dévouement qu'elles acceptent. »
En 1897, la maison fût dénommée « Hospice cantonal » et officiellement inauguré comme tel.
En 1900, l'Hospice cantonal avait hébergé et nourri 182 vieillards dont 125 étaient de Nay, avec un budget de 1,09 franc par jour et par personne.
Monsieur l'Abbé Dufau avait assuré la Direction de l'établissement jusqu'à son décès, en 1961. Depuis lors, la supérieure des filles de la Croix occupe le poste de Directrice.
L'Hospice cantonal devient le 22 Juin 1966, la maison de retraite Saint Joseph.
En 1972, la Maison de retraite a été agréée par la Direction Départementale de la Santé et de la Solidarité pour 87 pensionnaires appelés de nos jours résidants.
L'année 1975 a été la seconde date importante dans l'histoire de la Maison Saint Joseph. Soeur Reine Saint Henri, Supérieure de la Communauté et Directrice a alors pu réaliser, avec le soutien de l'Action Sanitaire et Sociale, l'humanisation de la maison Saint Joseph. Des travaux importants de rénovation furent entrepris. Ainsi, les grandes salles communes devinrent 58 chambres individuelles et 12 chambres doubles pour couples. Chaque chambre possédant alors son sanitaire incorporé. Cet ensemble réparti sur 2 étages.
Les filles de la Croix ont eu à coeur, fidèles à l'idéal des Abbés Dupont et à la charte de leur Congrégation, d'accueillir tous les retraités de toute condition et particulièrement les plus modestes.
L'année 2006 a été la troisième date importante dans l'histoire de la Maison Saint Joseph. Avec le soutien financier du Conseil Général, de la CNSA (Caisse Nationale de Solidarité pour l'Autonomie), de la CRAM Aquitaine (Caisse Régionale d'Assurance Maladie), de l'ADEME (Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie), du Conseil Régional, du FEDER (Fonds Européen de Développement Régional), la maison de retraite Saint Joseph a subi une restructuration complète qui s'est terminée en Mars 2009

Les abbés Dupont
Biographies
L'abbé Dominique Dupont
Né le 1er Juin 1827, Dominique Dupont est issu d'une ancienne famille de charpentiers de Nay. Il est l'aîné d'une nombreuse famille. Élève de l'école primaire de Bétharram, il trouve sa vocation ecclésiastique auprès de Michel Garricoïts, alors que son père le destinait à être architecte. Il poursuit ses études à St Palais puis au grand séminaire de Bayonne. Il est ordonné prêtre en 1853. Il prend la décision d'acquérir des terrains et de construire un couvent, une école et un hospice. Il s'occupe de trouver des fonds et gère les relations extérieures.
Dominique Dupont meurt le 11 mai 1897.
L'abbé Jean Dupont
Jean est né le 27 Janvier 1832. Bachelier à la fin des études à St Palais, il est formé à son tour au grand séminaire de Bayonne. Il est ordonné en 1855 Et devient vicaire de la paroisse St Jacques de Pau. Grand pédagogue, il enseigne le français puis le latin à l'école St Joseph.
Le 11 Février 1904, Jean Dupont meurt après avoir succédé à son frère dans la gestion de l'institut St Joseph.
L'abbé André Dupont
André entre dans la vie le 15 Septembre 1836. Il entreprend des études classiques à Bétharram. Il reçoit la prêtrise en 1862. Durant sa vie, il va faire honneur à son père en concevant les plans du couvent, de l'institut St Joseph et de l'hospice.
André Dupont meurt le 4 Juillet 1908 après avoir fait front à la tempête déclenchée par la loi de Séparation des Églises et de l'État.
L'œuvre
En 1855, Dominique et Jean s'installent aux Mouliérats, leur maison natale où ils fondent une école primaire de garçon. Ils seront rejoints par leur jeune frère André peu de temps après. Jean et André enseignent le latin, le français, le grec, l'anglais, et les mathématiques tandis que Dominique gère l'école.
En 1860, Marianette Saint-Martin, la gouvernante des abbés, recueille un mendiant qui s'était réfugié dans la halle de Nay, et lui offre le gîte et le couvert. Plus tard, l'académie française lui délivrera un prix de vertu.
En 1865, Dominique acquiert 2 maisons attenantes aux Mouliérats qui constituent les premiers locaux de l'hospice St Joseph. 14 pensionnaires y sont hébergés rapidement.
En 1868, Dominique acquiert le domaine Palengat où il y construit le couvent des dominicaines. Son frère André se charge de la réalisation architecturale.
En 1874, les dominicaines s'installent dans leur couvent.
En 1885, la première pierre des bâtiments que l'on destine à l'institution St Joseph dans le domaine de Palengat, est posée. André est à nouveau l'architecte.
En 1887, l'institution St Joseph est inaugurée, et les locaux de la maison des Mouliérats sont vidés.
En 1892, la maison des Mouliérats reçoit une partie des vieillards de l'hospice. Mais les locaux vétustes ont besoin d'une reconstruction. Cette dernière est devenue possible grâce aux dons de M. et Mme Quévreux, les châtelains de Langladure. André Dupont redevient l'architecte et dirige les travaux.
En 1897, le nouvel hospice est inauguré.
De nos jours, l'oeuvre des 3 frères Dupont continue de rayonner à la fois dans l'éducation, collège St Joseph, dans la spiritualité, monastère St Dominique et dans la charité, maison de retraite St Joseph.

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